Cette démarche est baptisée Zéro Phyto et a comme objectif la protection des ressources en eau ainsi que la préservation de la biodiversité. En effet, les pesticides présentent des risques avérés pour l’environnement et la santé humaine. Leur utilisation diminue la qualité de l’air, contamine la nappe phréatique (notre source d’eau potable), et réduit la fertilité des sols.
EN RENONÇANT À L’UTILISATION DES PESTICIDES, NOTRE COMMUNE…
- préserve nos ressources en eau
- favorise le développement de la biodiversité
- oeuvre pour la qualité de l’air et agit pour votre santé !
Depuis le 6 février 2014, la loi encadre l’utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national. Depuis le 1er janvier 2017, les personnes publiques n’ont plus le droit d’utiliser ou de faire utiliser ces produits pour l’entretien des espaces verts, des promenades et des voiries accessibles ou ouverts au public. À partir de 2020, les collectivités auront l’interdiction d’utiliser des pesticides sur l’ensemble des espaces publics y compris ceux qui avaient jusqu’ici une dérogation, à savoir les terrains de sport et les cimetières. Alors, autant s’y habituer dès maintenant…
La place de la nature en ville
Le passage au zéro pesticide est une obligation mais aussi un défi et l’opportunité de proposer une nouvelle conception de la nature en ville, celle d’une matrice verte, riche de biodiversité et bénéfique à tous. Pas à pas, la nature reprend sa place après des décennies passées à l’éradiquer.
Les moyens humains et financiers de la commune n’étant pas extensibles, nos agents ne pourront pas maintenir la même fréquence d’entretien sans l’utilisation des produits chimiques.
Nous assistons donc à l’apparition de davantages de pissenlits et autre flore spontanée. Nous devrons tolérer cela, le temps que l’agent intervienne avec des moyens alternatifs.
Le cimetière passe au vert
La conception traditionnelle du cimetière minéral, où les plantes sont synonymes de défaut d’entretien, a fait son temps. Le passage au zéro phyto permet d’envisager le cimetière comme un espace paysager, où la nature a toute sa place. L’entretien d’un cimetière sans pesticides nécessite plus de main d’oeuvre (près de dix fois plus).
Depuis 2014, le service des espaces verts travaille progressivement sur la végétalisation du cimetière pour limiter le recours au désherbage mécanique. La phase de transition demande plusieurs années pour arriver à un rendu esthétique, le végétal devant s’adapter au terrain. Mais à terme, c’est la sauvegarde de la nature qui est en jeu. Le choix du respect de l’environnement est une priorité et le changement des mentalités ne pourra que faciliter l’appropriation de ce nouvel espace « vert ».