Figure du mouvement abstrait après-guerre, influencé par l’abstraction lyrique, l’art japonais, ses voyages en Inde, l’artiste suit un parcours original et méconnu. Né en Bretagne, il entame une carrière de peintre en 1950 à Pont-Aven, dans l’ancien atelier de Paul Gauguin. Il participe à des expositions collectives au Salon d’automne à Paris et travaille
pour la faïencerie Keraluc à Quimper. Il aura successivement son atelier à Auvers-sur-Oise, puis en Touraine, pour enfin s’installer en 1977 dans le Tarn. Au côté de Benrath, Degottex, Hantaï, Loubchansky… ses œuvres sont conservées et exposées dans de grandes collections muséales comme au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, ou encore au Fonds national d’art contemporain.
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Un parcours en trois temps
Le parcours de l’exposition présente la diversité des cheminements artistiques de Xavier Krebs. Elle retrace l’histoire d’une démarche vers l’abstraction, la contemplation et la méditation. L’exposition se déroule dans trois lieux qui dialoguent entre eux :
Labyrinthes
A la Chapelle des Ursulines, l’histoire est principalement contée en peintures ce sont les premières oeuvres figuratives jusqu’aux ultimes lagunes qui sont présentées, en passant par les grands formats des années 2000 dans lesquels jaillissent les réminiscences des couleurs bretonnes. Une sélection d’une cinquantaine de peintures issues de collections publiques et privées sont présentées suivant une ligne chronologique.
Échappées
À la Maison des Archers, il est question des échappées, tant à travers les lieux que l’artiste cherche à quitter, depuis son enfance en pays quimperlois, qu’à travers les nouveaux espaces que Xavier Krebs se crée. Outre l’intimité de l’artiste, tels ses liens familiaux ou ses carnets, sont présentées ici ses collaborations dans une dimension architecturale, ainsi qu’une évocation de son atelier.
Mémoires
A la médiathèque, la dimension mémorielle est essentielle, qu’il s’agisse de la mémoire des livres et des influences littéraires et artistiques qui ont compté pour son travail, ou de la mémoire de l’artiste, telles les photographies d’Inde qui lui permettent de renouer avec son propre passé. Une sélection d’ouvrages provenant de la bibliothèque de Xavier Krebs sont exposés, compagnons de route et sources d’inspiration..
Commissariat : Fanny Drugeon
Scénographie : Benjamin Krebs
Graphisme : Olivier Gagliardo – Traduction Grafik
Cette grande rétrospective de l’œuvre de Xavier Krebs s’inscrit dans la démarche portée par Quimperlé Communauté de labellisation « Villes et Pays d’art et d’histoire », notamment sur les thématiques « création artistique » et « paysages ».